Pour beaucoup, l’art de vivre à la française n’a pas d’équivalent dans le monde. D’ailleurs cette expression est souvent employée « en français dans le texte » dans les journaux et dans la littérature internationale ! Mais qu’est-ce que c’est exactement cet art de vivre que nous envient les autres ? Pourquoi, parmi d’autres, le vin s’est-il illustré comme élément indissociable de l’art de vivre à la française que nous prônons ? C’est ce que nous allons tenter de voir aujourd’hui.
#1 L’art de vivre « à la française » : qu’est-ce que c’est ?
Comme toutes les populations du monde, les français sont l’objet de (très nombreux) clichés. Mais certaines de nos petites habitudes font aussi des envieux parmi nos voisins !
Cet « art de vivre » qui serait propre aux français se caractérise par un héritage et un patrimoine culturel historiques. La France est le berceau du luxe (haute-couture, parfumerie, mode) et de la gastronomie (fromage, vin) notamment.
Mais l’art de vivre à la française c’est aussi une autre forme de luxe : celle de prendre le temps, d’apprécier les belles et les bonnes choses. Tout ce qui procure du plaisir et qui se partage. Comme partout, en France, et peut-être particulièrement à Paris et dans les grandes villes, on va vite, on court. Mais quand il s’agit de manger ou de déguster un verre de vin, on s’assoit et on prend son temps. Et au déjeuner, si ailleurs on avale un sandwich devant son écran, en France, la pause est sacrée. Essayez donc de contacter quelqu’un « entre midi et 2 » !
Car en effet, l’élément principal qui définit l’art de vivre à la française, c’est l’art de bien manger, et donc de bien boire (du vin!). Parce que l’un ne va pas sans l’autre dans notre pays ! D’ailleurs, souvent qualifié de « marque de diversité culturelle », le vin est synonyme de partage et de convivialité. A ce titre, le vin fait partie intégrante de cet art de vivre à la française.
Nous avons récemment eu la preuve de la place prépondérante du vin comme boisson emblématique. Pendant le confinement, les Etats-Unis ont décidé de laisser les armureries ouvertes, en France ce sont les cavistes qui se sont retrouvés sur la liste des commerces de 1ère nécessité. Chacun ses priorités !
#2 Le repas gastronomique des français inscrit au patrimoine culturel de l’humanité
Un autre fait est venu confirmer l’importance de cet art de vivre, symbolisé par sa gastronomie. Depuis 2010, le repas gastronomique des Français est l’une des premières traditions culinaires au monde à entrer sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Car ce repas, comme le tour de France (l’événement sportif le plus suivi au monde) est constitué de plusieurs étapes ! « Le repas gastronomique doit respecter un schéma bien arrêté. Il commence par un apéritif et se termine par un digestif, avec entre les deux au moins quatre plats. A savoir une entrée, du poisson et/ou de la viande avec des légumes, du fromage et un dessert. » Ce repas gastronomique se définit par une pratique sociale coutumière à travers le repas festif qui est la manifestation de l’art du « bien manger » et du « bien boire ».
Cet « acte social et culturel » qui dure donc souvent plusieurs heures, est un moment privilégié. On y mange, on y boit, on y débat, on profite du moment présent et on apprend à marier les mets avec le vin.
C’est aussi un moment pendant lequel des accords sont noués, des contrats signés, et peut-être le cours du monde modifié. C’est en effet dans un ouvrage très intéressant « A la table des diplomates*» que l’on apprend la place prépondérante des repas et du vin dans la diplomatie française. Les diplomates se servent des repas à des fins politiques. En effet, ce sont des moments privilégiés qui permettent de créer des amitiés, et un verre de vin peut aussi parfois délier la parole…
#3 « Le French paradox »
La science aussi s’est intéressée à la place à part du vin dans notre société. Elle a notamment étudié son effet sur la (bonne) santé des Français. Dans les années 60-70, des épidémiologistes se sont penchés sur un phénomène qui les intriguait : comment se faisait-il alors que, malgré une alimentation riche en graisses et une consommation de tabac importante, l’espérance de vie en France révélait autant de disparités avec d’autres pays occidentaux ? Un taux d’infarctus 4x moins élevé qu’aux Etats-Unis et une mortalité cardiovasculaire près de 50% inférieure qu’au Royaume-Uni ? Sans entrer dans le détail des études scientifiques, les résultats convergeaient vers une consommation modérée et régulière de vin comme facteur de réduction de risque de maladies cardio-vasculaires.
Bien que décriée à l’époque, et relativisée par de nombreuses études, cette idée est à présent ancrée dans les esprits. Aujourd’hui, une consommation régulière de vin est, pour beaucoup en France comme à l’étranger, associée à une bonne santé. Dans un sondage (Ifop pour le magazine vin & société), le vin est considéré comme la boisson alcoolisée la plus « naturelle » et la « meilleure pour la santé. »
Conclusion
Élevés au rang d’arts, « bien manger » et « bien boire » font partie de l’héritage culturel de notre pays. La place à part du vin, cette tradition liée au partage, aux célébrations et à la convivialité. Elle est paradoxalement liée au quotidien, et à l’exceptionnel. Et elle a aussi ses détracteurs. D’un côté, les « lobbies » pour qui le vin est véritablement une boisson culturelle et de modération. De l’autre, les autorités sanitaires pour qui le vin est avant tout un alcool, dont l’impact sur la mortalité en France est indéniable. Que ce soit au centre de la table ou au cœur des débats, la place du vin est bien à part dans notre société !
Chez Aveine nous partageons les valeurs de cet Art de vivre que sont le partage et l’épicurisme à la française. N’hésitez pas à venir tester dans les nombreux restaurants qui font la fierté de notre pays !
* « A la table des diplomates. L’histoire de France racontée à travers ses grands repas (1520-2015) » Aux éditions L’Iconoclaste, 2016.