La Romanée Conti, vin mythique parmi les plus chers au monde

Après Liber Pater et Petrus, nous avons choisi de vous parler d’un autre vin parmi les plus chers au monde. Cette fois-ci nous abordons certainement le plus mythique de tous les vins de la Bourgogne, la Romanée Conti.

La Romanée Conti fait partie du Domaine de la Romanée Conti, ou DRC. DRC, ce sont trois lettres mythiques pour tous les afficionados du vin qui regroupent des vignobles mythiques de la Bourgogne.

Ce vin est, depuis de longues années sur le podium pour le titre de vin le plus cher au monde, mais pas seulement. Il est aussi réputé comme étant l’un des vins les plus fins, les plus raffinés au monde.

Localisation et histoire

La Romanée Conti se situe en Bourgogne sur la commune et appellation Vosne-Romanée, dans la célèbre Côte de Nuits. Cette partie de la Bourgogne est extrêmement réputée pour ses vins rouges produits à partir du cépage Pinot Noir. Ce climat a rapidement été identifié comme étant extrêmement qualitatif.

C’est Louis François de Bourbon, Prince de Conti qui acquière La Romanée en 1760. Elle deviendra dès lors La Romanée Conti. Après la révolution, pendant laquelle la propriété fut confisquée et vendue comme bien national, le négociant Jacques Marie Duvault-Blochet en fera finalement l’acquisition en 1869. Son descendant est l’actuel co-propriétaire, Aubert de Villaine. Il détient une participation égale avec la famille Leroy/Roch, très importante famille de négociants en Bourgogne.

Les spécificités

La Romanée Conti s’étend sur 1,77 hectares, pour une production annuelle moyenne d’environ 6000 Bouteilles. Cette parcelle est mythique depuis plusieurs centaines d’années. Le Prince de Conti réservait La Romanée à sa seule table. Elle est considérée comme produisant la plus belle expression du Pinot Noir, envoutante, et avec un potentiel de garde hors norme ! Une aération adéquate est par ailleurs de rigueur en percevoir toutes les fragrances.

La propriété est tenue suivant les préceptes de la biodynamie, entamée dès 1995 et complète depuis 2006. L’âge des vignes tourne aux alentours d’une quarantaine d’années après une importante restructuration dans les années 1945.

Se procurer la Romanée Conti

6000 bouteilles, pour alimenter un marché mondial qui s’arrache ce vin c’est, pour ainsi dire, à peu près rien ! Et c’est ce qui explique pourquoi il est extrêmement difficile de se procurer une bouteille de la Romanée Conti.

C’est ce qui permet également de comprendre la politique du domaine, car il faudra acheter une caisse de 12 bouteilles comprenant 11 bouteilles des autres crus du DRC pour obtenir une seule bouteille de la Romanée Conti !

Bouteille de Romanée Conti

Les autres vignobles du DRC

L’occasion parfaite de vous parler rapidement des autres crus produits par la propriété. Ce sont également des vins exceptionnels. Tous les vignobles du DRC sont situés sur des parcelles Grands Crus. Ces parcelles, ou climats, représentent le top du top de la classification bourguignonne, et ce depuis le moyen-âge. Le DRC produit 6 vins rouges et 1 vin blanc qui est également exceptionnel et extrêmement rare, Le Montrachet.

Les 5 autres vins rouges sont des climats situés sur les appellations « La Tâche », « Richebourg », « Romanée Saint Vivant », « Echezeaux » et « Grands Echezeaux ».

L’ensemble des vignes représente environ 26 hectares. A noter que « La Tâche », vignoble voisin de la Romanée Conti, et la Romanée Conti sont des monopoles, c’est-à-dire que seul le DRC est propriétaire de l’ensemble des parcelles de ces climats, chose extrêmement rare en Bourgogne.

Et même si la Romanée Conti est le vin le plus cher, n’allez pas croire que les autres références sont bons marchés ! Chaque caisse coûte plusieurs milliers d’euros et nécessite d’obtenir une allocation pour se les procurer. Années après années les prix augmentent… bien qu’ils soient relativement raisonnables comparés aux prix que l’on peut atteindre dans les salles des ventes.

Des prix attractifs via le système des allocations

Différentes variantes d’allocations existent. Cela consiste à s’engager à prendre une certaine quantité de vin tous les ans. On pourrait voir cela comme une sorte d’abonnement. Il faut donc arriver à devenir allocataire pour pouvoir obtenir les vins du domaine. Les personnes se bousculent, avec une liste d’attente qui semble interminable mais il faut aussi montrer patte blanche au DRC !  En effet la spéculation est énorme. Une caisse achetée par le système des allocations voit immédiatement sa valeur multipliée par 3, ou 4, voire beaucoup plus sur le marché parallèle (ou « gris »).

Cela pose un véritable problème pour tous les winelovers mais aussi pour Aubert de Villaine qui souhaite que les vins soient en tout premier lieu bus. Les bouteilles étant numérotées, il est possible d’assurer une traçabilité. Les allocataires particuliers qui alimentent le marché parallèle des enchères risquent de perdre leur précieuse allocation s’ils cèdent à la tentation du profit.

Romanée Conti un jour, Romanée Conti toujours !

Cet ensemble de facteurs contribue à rendre la Romanée Conti désirable auprès d’une large panel de personnes, qu’ils soient amateurs de vins ou investisseurs.

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